Edito: FHK Music, Pourquoi ?

Bonjour à tous, amis français de Hong Kong,

Je me présente : je m’appelle Domitille. Je suis une maman française habitant à Hong Kong depuis Octobre 2017. Musicienne depuis mon plus jeune âge, j’ai appris le piano et le solfège dans une petite école de musique de quartier à Lyon, toute simple, bienveillante et formidable. Passionnée par cet instrument, j’ai à mon actif plus de 17 ans d’études de piano, et détiens mes diplômes de Cycle 3 Piano (niveau confirmé) et de DFE Solfège obtenu au Conservatoire de Lyon…Pendant mes dernières années d’études, bien après l’obtention de ces diplômes, j’ai aussi été l’élève de Bruno Robilliard, professeur de renom du Conservatoire de Lyon, concertiste international, compositeur et improvisateur de talent.

Dès mes 16 ans (et tout au long de mes études), au lieu de faire du baby-sitting comme toutes mes amies, je donnais des cours de piano à de jeunes enfants. Et déjà j’aimais à l’époque la transmission, l’émerveillement des petits devant cet immeeeeense clavier et leur enthousiasme quand ils réussissaient à jouer leur première comptine à la fin de leur tout premier cours…

Si mon parcours académique m’a ensuite mené vers des études plus traditionnelles (prépa HEC, ESCP, carrière dans le conseil et l’entrepreneuriat), je n’ai jamais oublié cette grande passion du piano. Je me souviens pendant mes années de prépa, je continuais de jouer jusqu’à 2 heures de piano par jour pour “décompresser”…Ou encore pendant mes années d’école de commerce, je déménageais deux fois par an en Europe avec ma valise et mon piano numérique démontable, durement financé avec mon petit job d’été effectué dans ce but précis, juste après mes concours.

Après mes études et le démarrage de ma carrière professionnelle à Paris, Londres, puis Hong Kong, mon piano a continué d’être mon ami fidèle les soirs et week ends… Il a parfois ambiancé les soirées entre amis autour d’un verre, ou encore il a permis d’animer des mariages de copains ou des messes le dimanche. Besoin de décompresser ? Hop, je me lance sur La Pathétique de Beethoven pour laisser partir tout ce trop plein d’énergie ! Un peu de blues ? Heureusement, mon piano est là pour me remonter le moral avec la Fantaisie Impromptue de Chopin ! Besoin de calme ? C’est parti pour un petit nocturne qui va me permettre de me détendre après une grosse journée… Besoin d’évasion ? Je m’assois devant mon piano et laisse partir mes doigts en improvisant ce qui me vient à l’esprit…La musique c’est vraiment magique : ça calme, ça réconforte, ça dynamise, ça fait du bien !

Alors, en 2019, quand mon ainé Grégoire a eu 6 ans et qu’il a souhaité “faire comme maman” et apprendre le piano, c’est tout naturellement que j’ai recherché une école de musique à Hong Kong, dans l’espoir qu’il puisse développer cette même passion.

Mais là, ça a été un peu la douche froide : à Hong Kong, pour apprendre le piano ou tout autre instrument, il n’y a pas 36 000 options proposées : soit on fait appel à un(e) professeur à domicile pour des cours individuels, soit on inscrit son enfant dans une rare “académie” de musique à Central ou Aberdeen pour des cours également individuels mais plus cadrés. A un rythme plus ou moins rapide en fonction de ses capacités, l’enfant est fortement encouragé à “passer ses grades” (8 au total, le huitième correspondant au Cycle 3 français à peu de choses près), ce qui lui permet de se constituer un bon dossier scolaire. L’apprentissage de la musique (piano et violon en particulier) est en effet un argument de poids pour intégrer un bon établissement primaire ou secondaire à Hong Kong, ce qui explique pourquoi le piano ou le violon sont si populaires sur l’île, au détriment d’ailleurs des autres instruments. Malheureusement, il y a beaucoup d’élèves mais très peu de passionnés : beaucoup abandonnent à l’adolescence…pourquoi ?

Pour en avoir beaucoup discuté avec des professeurs locaux et après avoir comparé la méthode locale avec la française qui, même si elle a des lacunes (qui a aimé le solfège en France ???) m’a bien servi, voici mes conclusions :

  • Les enfants à Hong Kong apprennent leur instrument dans leur salon, seul, avec leur professeur : pas de cours collectif, pas toujours de concert de fin d’année, pas de dynamique de groupe pour se motiver et s’encourager. Finalement, ce manque de convivialité et d’émulation peut être difficile pour des jeunes enfants qui, l’attrait de la nouveauté passé, auront vite fait d’associer “instrument” avec “s’ennuyer tout seul”. Evidemment, au bout d’un an ou deux à devoir s’entrainer seul chaque jour, ils décrocheront et préfèreront le football ou la danse avec leurs amis !

  • Ils apprennent uniquement ce qui est nécessaire pour jouer leur instrument, rien d’autre ! Pour le piano par exemple : les touches, les clés, les notes, les rythmes… au fur et à mesure des morceaux qu’ils découvriront. Mais quand ils apprendront un morceau de Mozart, qui enseignera aux enfants qui était Mozart, ce qu’il a apporté à la musique ? Personne ne leur apprendra à ouvrir leur champ de connaissance au delà du simple clavier ! Et ça c’est une lacune énorme : si on ne leur transmet aucune culture musicale, on ne les aide pas à découvrir et aimer le monde extraordinaire de la musique classique dans son ensemble. Si l’enfant n’apprend pas à aimer la musique classique, avec l’adolescence il s’en détournera totalement…et d’ailleurs le nombre d’enfants qui abandonnent leur instrument à l’âge du collège à Hong Kong est déconcertant…
  • Le solfège restant basique, ils n’apprennent pas à véritablement développer leur oreille par l’apprentissage des intervalles, des dictées mélodiques ou des exercices de chant. Pourtant c’est dès le plus jeune âge qu’il est utile de travailler sa justesse d’oreille (et donc de voix)… quand on est adulte, c’est tout de suite plus difficile d’apprendre à chanter juste ! Vous ajoutez à cela que comme cet apprentissage basique du solfège est intégré au cours de piano, sur 30 minutes de cours, finalement 10 minutes sont “mangés” par l’apprentissage du solfège. Restent 20 minutes par semaine seulement pour vraiment progresser sur l’instrument. Résultat : l’enfant progresse moins vite et peut se décourager plus facilement.

Ma conviction : il manque deux choses essentielles dans l’apprentissage de la musique à Hong Kong, la dynamique de groupe et l’apprentissage de la culture musicale.

Pour cette raison, je souhaite aider les jeunes mélomanes en herbe : FHK Music à Stanley propose des cours individuels d’instruments accompagnés de cours collectifs de solfège et de culture musicale, pour que les élèves reçoivent un enseignement complet qui les fassent véritablement progresser, et surtout connaître et aimer la musique classique.

J’ai voulu le faire de manière simple, en parallèle de mon activité professionnelle principale, en montant une organisation composée d’une équipe de professeurs partenaires expérimentés, bienveillants, motivés et partageant ma vision de la musique-plaisir pour les enfants.

Depuis Mars 2021, FHK Music propose :

  • Des cours individuels de piano, de violon et de chant (de 30 à 60min / semaine en fonction de l’âge) chez l’élève ou la professeur, adoptant le système de notation français do-ré-mi (et non pas a-b-c), même quand ils sont donnés par des professeurs partenaires locaux anglophones. Ainsi, les enfants ne seront pas perdus si un jour ils retourneront en France.
  • Des cours collectifs de solfège et de culture musicale (une heure / semaine) obligatoires pour tous les élèves qui s’inscrivent à des cours d’instrument individuels. Ma mission est de les rendre ludiques, intéressants et éducatifs. Hors de question de reproduire le curriculum barbant du solfège “à la française” que j’ai connu dans mon enfance ! Cela n’empêche pas bien sûr l’apprentissage des fondamentaux indispensables…Au programme : des cours développés de A à Z par mes soins permettant aux élèves d’apprendre l’histoire de la musique (de la préhistoire à nos jours), les grands compositeurs, les principales oeuvres, les instruments de l’orchestre symphonique, et le solfège (notes, rythmes, exercices pour développer l’oreille). J’y intègre des playlistes, des films, des jeux, des quizz, des tests…conçus sur mesure pour rendre les cours dynamiques et attrayants. Ces cours collectifs sont dispensés à Stanley Market.
  • Des activités musicales collectives et ludiques (de 50 à 60 min / semaine en fonction de l’âge), également à Stanley Market : chorales, initiation musicale, éveil musical pour les tout-petits et les bébés. Objectif : s’amuser et s’épanouir ensemble, en musique !

Ma plus grande joie : quand les parents me disent que leurs enfants leur ont appris plein de choses le soir au diner, après mon cours de culture musicale…toute la famille en profite, cela crée du lien et cela donne même envie aux parents de se remettre au piano ou au violon !

Et pour la suite ? Je ne compte pas m’arrêter là : je recherche des professeurs de guitare, de flute traversière, de trompette, de clarinette, de batterie… pour rejoindre l’équipe et proposer toujours plus de choix aux enfants. Mon rêve ? Monter un orchestre d’enfants à Stanley, parce que la musique se vit vraiment quand elle est partagée… Peut être bientôt !

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